samedi, mai 26, 2007
Marchez dans le FLAC
Bonne écoute.
vendredi, mai 25, 2007
Caverneuse à souhait
jeudi, mai 24, 2007
La chanson oubliée
Le gag, c'est que nous avions totalement oublié l'existence de ce morceau avant que je ne le redécouvre en triant de vieilles bandes.
Voici la certification de la licence :
lundi, mai 21, 2007
Objet vinylique identifié
Pour fêter ça, une… hum… magnifique pochette. Merci Zonicweb.
samedi, mai 12, 2007
Ténébreuse soprano
Je profite comme toujours de cette annonce pour présenter la pochette en avant-première et certifier la licence sur ce blogue.
vendredi, mai 11, 2007
Lots of Love & Peace
Pour répondre par avance à la question que je sens poindre à vos lèvres, non, je n'ai pas écouté le disque en question.
mardi, mai 08, 2007
Comme qui dirait prémonitoire
dimanche, mai 06, 2007
Une fois encore, j'étais seule
Le Suicide de la démocratie
Quand je suis entrée dans la pièce, tous les régimes étaient déjà là. Les prières le disputaient aux sanglots ; les unes étaient-elles plus sincères que les autres, il était trop tôt pour en juger. Toujours est-il que la plupart des régimes m’ignorèrent comme ils l’avaient toujours fait. Leur mépris ne me touchait plus depuis longtemps. Même le sourire narquois de cette salope de ploutocratie me laissa de marbre. Ma tristesse que je n’avais l’intention de prouver à quiconque, occultait tout.
C’est la monarchie qui vint à moi. Sa souffrance ne semblait pas feinte. Elle me prit dans ses bras, je la laissai faire. Elle avait toujours été un peu absolue dans ses émois. Je l’aimais bien pour cela.
« Il ne manquait que toi. Viens. »
M’ouvrant la voie entre la tyrannie et l’aristocratie qui, une fois encore, se disputaient en toute indécence, elle m’amena jusqu’à la gisante, que l’on avait drapée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Ainsi, figée dans ses valeurs tutélaires, elle semblait presque… parfaite.
« Qui aurait pu croire qu’elle en arriverait là ? » me dit, à voix basse, la monarchie.
Moi. J’ai toujours su que la démocratie finirait ainsi. Qu’elle se donnerait la mort. Tous les autres régimes, eux, vivent et meurent, emportés les uns sur les autres dans le grand cycle de la dégénérescence. Elle haïssait l’Anacyclosis. Jamais elle n’aurait supporté cette fin lente, sans grâce. Nous en avions parlé maintes fois.
« Comment s’est-elle… », demandai-je, sans pouvoir finir ma phrase.
La monarchie eut un frisson.
« Elle s’est servie de l’arme la plus puissante dont elle disposait. »
Je levai le regard au-dessus de la gisante : l’arme était là, encore dégoûtante du sang qu’elle avait versé.
« Le suffrage universel… », murmurai-je.
— Direct, précisa la monarchie.
— En plein cœur ?
— Oui. Jusqu’à la garde.
— En seul tour de scrutin. ». Ma voix mourut.
Les monarchies censitaires et parlementaires qui s’étaient approchées pour épier notre conversation, s’étreignirent avec force : « quelle histoire, quelle folie ». D’un regard dur, la monarchie absolue les balaya plus loin.
« Qui prononcera l’hommage ? »
La monarchie ne me répondit pas, elle se contenta de pointer l’Autel du doigt : avec force gestuelle affectée, le Principat rassemblait ses papiers, préparait sa voix C’était plus que je ne pouvais en supporter. Je tournai le dos à la gisante et, sous le poids des régimes interloqués, me dirigeai vers la porte. La monarchie absolue ne tenta pas de me retenir. Elle avait compris, je pense.
J’ai fui le cadavre de la Démocratie, dont je me sentais pourtant si proche. Après tout, un régime si parfait qu’il ne convenait presque pas à des hommes, un régime si empreint d’idéal, était-il si différent de moi ? Une fois encore, j’étais seule, Utopie noyée d’ombres.