samedi, mai 26, 2007

Marchez dans le FLAC

Des fichiers FLACS des deux derniers vingles de Brain Damage sont en ligne. Il s'agit d'un format sans perte ; le son est donc censé être identique à celui d'un fichier qualité CD.

Bonne écoute.


vendredi, mai 25, 2007

Caverneuse à souhait

Un peu de new wave caverneuse à souhait, trouvée sur Jamendo. Beau son de guitare.

jeudi, mai 24, 2007

La chanson oubliée

Un nouveau single virtuel de Brain Damage sera bientôt sur Jamendo. La bande huit pistes de « Consensus zéro » a sans doute été effacée, mais un mix instrumental dormait depuis pas loin de dix ans sur une cassette DCC ; il ne restait qu'à rajouter des voix. Comme quoi c'est parfois utile de ne rien jeter.

Le gag, c'est que nous avions totalement oublié l'existence de ce morceau avant que je ne le redécouvre en triant de vieilles bandes.



Voici la certification de la licence :

Jamendo : Free music

Quatre heures plus tard :
Ça y est, le vingle est en ligne. Cliquez sur la pochette.

lundi, mai 21, 2007

Objet vinylique identifié

Oui, la présentation de ce blogue a changé.

Pour fêter ça, une… hum… magnifique pochette. Merci Zonicweb.


samedi, mai 12, 2007

Ténébreuse soprano

Notre prochain single virtuel doit être prochainement publié sur Jamendo. Il comporte « La Ténèbre », un morceau bien pompier où la voix d'une soprano figure à côté des traditionnels cris et hurlements, et la version studio de « T'aimer (C'est aller à la mort) ».

Je profite comme toujours de cette annonce pour présenter la pochette en avant-première et certifier la licence sur ce blogue.




Jamendo : Free music

Juste un mot pour signaler que le single a été mis en ligne, une dizaine d'heures à peine après l'upload ! Cliquez sur la pochette pour y accéder.

vendredi, mai 11, 2007

Lots of Love & Peace

Ce n'est pas parce que l'angoisse, l'inquiétude et la peur règnent désormais en France qu'il faut se laisser abattre et perdre le moral. Pour requinquer tous ceux d'entre vous qui n'ont jamais mis les pieds dans un avion privé ou sur un yacht, je vous propose aujourd'hui une pochette clairement inspirée par le fameux Summer of Love qui remonte à quarante ans déjà.


Pour répondre par avance à la question que je sens poindre à vos lèvres, non, je n'ai pas écouté le disque en question.

mardi, mai 08, 2007

Comme qui dirait prémonitoire


J'ai trouvé cette affiche sur un blogue au début de l'année. Étant donné le résultat des élections présidentielles, où les voix des vieillards ont joué un rôle décisif, elle me paraît comme qui dirait prémonitoire.

dimanche, mai 06, 2007

Une fois encore, j'étais seule

Comme l'avez sans doute noté, le titre de ce blogue a changé, de même que son sous-titre. Pour illustrer cette décision, j'ai choisi un texte d'Ugo Bellagamba extrait de l'Appel d'air des écrivains de « mauvais genres ».


Le Suicide de la démocratie

Quand je suis entrée dans la pièce, tous les régimes étaient déjà là. Les prières le disputaient aux sanglots ; les unes étaient-elles plus sincères que les autres, il était trop tôt pour en juger. Toujours est-il que la plupart des régimes m’ignorèrent comme ils l’avaient toujours fait. Leur mépris ne me touchait plus depuis longtemps. Même le sourire narquois de cette salope de ploutocratie me laissa de marbre. Ma tristesse que je n’avais l’intention de prouver à quiconque, occultait tout.

C’est la monarchie qui vint à moi. Sa souffrance ne semblait pas feinte. Elle me prit dans ses bras, je la laissai faire. Elle avait toujours été un peu absolue dans ses émois. Je l’aimais bien pour cela.

« Il ne manquait que toi. Viens. »

M’ouvrant la voie entre la tyrannie et l’aristocratie qui, une fois encore, se disputaient en toute indécence, elle m’amena jusqu’à la gisante, que l’on avait drapée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Ainsi, figée dans ses valeurs tutélaires, elle semblait presque… parfaite.

« Qui aurait pu croire qu’elle en arriverait là ? » me dit, à voix basse, la monarchie.

Moi. J’ai toujours su que la démocratie finirait ainsi. Qu’elle se donnerait la mort. Tous les autres régimes, eux, vivent et meurent, emportés les uns sur les autres dans le grand cycle de la dégénérescence. Elle haïssait l’Anacyclosis. Jamais elle n’aurait supporté cette fin lente, sans grâce. Nous en avions parlé maintes fois.

« Comment s’est-elle… », demandai-je, sans pouvoir finir ma phrase.

La monarchie eut un frisson.

« Elle s’est servie de l’arme la plus puissante dont elle disposait. »

Je levai le regard au-dessus de la gisante : l’arme était là, encore dégoûtante du sang qu’elle avait versé.

« Le suffrage universel… », murmurai-je.

— Direct, précisa la monarchie.

— En plein cœur ?

— Oui. Jusqu’à la garde.

— En seul tour de scrutin. ». Ma voix mourut.

Les monarchies censitaires et parlementaires qui s’étaient approchées pour épier notre conversation, s’étreignirent avec force : « quelle histoire, quelle folie ». D’un regard dur, la monarchie absolue les balaya plus loin.

« Qui prononcera l’hommage ? »

La monarchie ne me répondit pas, elle se contenta de pointer l’Autel du doigt : avec force gestuelle affectée, le Principat rassemblait ses papiers, préparait sa voix C’était plus que je ne pouvais en supporter. Je tournai le dos à la gisante et, sous le poids des régimes interloqués, me dirigeai vers la porte. La monarchie absolue ne tenta pas de me retenir. Elle avait compris, je pense.

J’ai fui le cadavre de la Démocratie, dont je me sentais pourtant si proche. Après tout, un régime si parfait qu’il ne convenait presque pas à des hommes, un régime si empreint d’idéal, était-il si différent de moi ? Une fois encore, j’étais seule, Utopie noyée d’ombres.

Ugo Bellagamba