mercredi, décembre 31, 2008

Pas de détail

Une ch'tite vidéo gravement impie, totalement mécréante et joyeusement irrespectueuse :

lundi, décembre 22, 2008

jeudi, décembre 18, 2008

L'Esprit de la Commune

Une nouvelle des Futurs Mystères de Paris à télécharger gratuitement :


Directement.

Via BitTorrent.

En chargeant la mule.

dimanche, décembre 14, 2008

Lancer de godasses

Si vous voulez voir un authentique héros irakien en action, c'est ici.

Destruction is the ideology




Un article tout à fait intéressant — et parfaitement flippant — de George Monbiot, paru dans The Guardian le 25 novembre 2008.

Un petit extrait qui donne le ton :

[George Bush's] backers – among them the nastiest pollutocrats in America – are calling in their favours. But this last binge of vandalism is also the Bush presidency reduced to its essentials. Destruction is not an accidental product of its ideology. Destruction is the ideology. Neoconservatism is power expressed by showing that you can reduce any part of the world to rubble.

La "liberté" vantée par les néocons ultralibéraux serait-elle celle de détruire la planète et l'espèce humaine par la même occasion ?…

vendredi, octobre 10, 2008

Boosté tout ça en hyperpropulsion

J'ai l'impression que, depuis la Deuxième Guerre mondiale, une génération culturelle dure dans les 10-11 ans en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord. C'est sans doute lié au fait que les adolescents sont devenus de choix des cibles pour le marketing. Mais il n'y a pas que ça — enfin, je crois.

Bon, le marketing cherche à canaliser les pulsions adolescentes. Il joue avec, mais dans des directions précises. Il entend être éducation du consommateur, et tend évidemment à être conditionnement de l'acheteur.

Le marketing étant ce qu'il est, il façonne les goûts apparents des adolescents en les rattachant à des racines plus profondes. À aucun moment du processus d'apparaît quelque chose qui pourrait être vaguement moral.

Mais le marketing a besoin de changement, il lui faut se renouveler. D'où une accélération de l'évolution des goûts culturels dominants — et sans doute pas mal de ceux qui ne le sont pas, par contrecoup.

En gros, ça a amené à la création d'une tranche générationnelle supplémentaire entre celle des parents et celle des enfants.

Attention : je ne suis pas en train de réinventer l'adolescence. Je suggère simplement que la structure des générations en matière de culture populaire — ou non ? — et peut-être le découpage des générations tout court elles-mêmes, a subi une mutation après 1945.

Admettons.

Et imaginons qu'Internet a boosté tout ça en hyperpropulsion dès le tournant du millénaire.

Oh merde.

Tu l'as dit.

Nous sommes dans la phase d'apprentissage, tout autant que nous sommes, de l'exploration des possibilités d'un réseau planétaire. Les jeunes, les vieux, toutes les générations de quelque manière qu'on les découpe, marketing ou pas.

Qui ne s'est jamais dit : "Bordel, si j'avais eu ce truc quand j'étais minot !"

Et qui s'est demandé quel âge ont aujourd'hui les enfants "nés avec Internet" ?

À vue de nez, je dirais qu'ils ont commencé à naître au milieu des années 90.

Ces gamins-là, ils ont toujours eu le Net.

Et là, dites-vous bien qu'en ce moment ils jouent les éponges. Avec un (cyber)monde à portée de clic.

Alors j'attends de voir ce que ça va donner quand tout ça va ressortir.

lundi, septembre 22, 2008

Hadopi… c'est fini ?

Un article réjouissant piraté sur Numérama :

Société 2.0 -

Selon un confidentiel du Figaro paru discrètement la semaine dernière, la débâcle gouvernementale autour du fichier Edvige aurait fait sa première victime collatérale : la loi Hadopi, rebaptisée loi Création et Internet.





A l'occasion d'un colloque sur les contenus créatifs en ligne, la ministre de la Culture Christine Albanel a assuré son auditoire qu'elle avait "bon espoir" que le projet de loi soit examiné par le Sénat en novembre. "Il y a un agenda parlementaire très chargé. C'est une bataille. Mais je sens beaucoup de volonté politique" autour du texte, s'est expliquée la ministre.


Mais "le calendrier parlementaire encombré n'explique pas tout", réplique le Figaro dans une confidence datée du 17 septembre. "Le gouvernement n'a toujours pas arrêté une date pour examiner le projet de loi antipiratage qui doit transposer les accords de l'Élysée signés sous l'égide de Denis Olivennes", rappelle le journal, qui avance une autre explication. "En fait, il craint de donner une nouvelle tribune à ceux qui se sont opposés au fichier Edvige. Certains parlementaires pourraient faire l'amalgame entre ce fichier et ceux destinés à mener le combat contre les internautes qui téléchargent illégalement des œuvres".


Le texte du projet de loi Création et Internet prévoit en effet la création d'un fichier national d'infractions administré par la Haute Autorité de Diffusion des Oeuvres et de Protection des droits sur Internet (Hadopi). Ce fichier recevra l'inscription de l'identité de chacun des abonnés à Internet dont l'accès a été utilisé pour mettre frauduleusement des oeuvres à disposition sur les réseaux P2P. Conçu sur le modèle du fichage bancaire, il devra être consulté par les fournisseurs d'accès à Internet avant chaque ouverture de compte, pour s'assurer que l'abonné ne fait l'objet d'aucune interdiction.


Outre l'amalgamme possible avec le fichier Edvige, qui pourrait créer une psychose de tout fichage dans les mois à venir, le contexte politique est également défavorable à la loi Création et Internet.


Nicolas Sarkozy cherche désespéremment à remonter dans les sondages de popularité, et le vote d'une loi contestée aux effets plus qu'aléatoires ne devrait pas l'y aider. D'autant que la loi creusera encore la dette publique par ses coûts de fonctionnement pharamineux (au bas mot 31 millions d'euros par an d'après nos calculs), au bénéfice non pas des artistes, mais des industriels déjà accusés de copinage avec le Président de la République.


De plus, la vague rose de dimanche aux élections sénatoriales pourrait aussi convaincre le gouvernement de jouer la prudence à la chambre haute du Parlement, qui sera certes toujours à dominante UMP mais moins docile que lors des débats sur la loi DADVSI.


Par ailleurs, la manière très douteuse avec laquelle ont été négociés les accords Olivennes sera à n'en pas doutée soulevée sur les bancs de l'Assemblée Nationale, avec le double risque de fragiliser la légitimité du projet de loi et de mettre à jour une tromperie organisée jusqu'à l'Elysée, sur fond de chantage à la quatrième licence 3G. De quoi donner l'envie à quelques députés pointilleux d'exiger une enquête parlementaire. Après les lobbysistes de Virgin habillés d'un badge officiel du ministre de la Culture pour distribuer des bons d'achat aux députés, ça ferait encore mauvais genre.


Enfin, le risque d'inconstitutionnalité de la loi est fort, en l'absence notamment de garantie effective des droits de la défense. Sachant qu'en plus la France est présidente de l'Union Européenne et que le Parlement Européen a jugé dans une résolution non contraignante que les fondements de la loi Création et Internet étaient contraires aux droits de l'Homme... Il faudrait une folle obstination politique pour s'engager dans un tel bourbier.


La meilleure chose qui pourrait arriver à Christine Albanel pour en sortir par la grande porte serait donc que soit voté mercredi au Parlement Européen l'amendement au Paquet Télécom qui doit interdire purement et simplement toute riposte graduée dans les pays membres de l'Union Européenne. Elle trouverait alors le bouc émissaire parfait. Bruxelles en a l'habitude.




Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

vendredi, août 15, 2008

Toute la terrible et épouvantable vérité sur Howard Philips Lovecraft !!!



ILS ONT FAIT RIRE HOWARD PHILIPS LOVECRAFT !!!




Roland C. Wagner




Jean-Daniel Brèque



La preuve en image :





H.P.L. (1890-1991)

Téléchargez la version anglaise / Download the English version




Approved by Cthulhu & the Old Ones

Un peu d'information venue du Québec

Pour autant que je le sache, toutes les données contenues dans ce petit film d'information sont exactes. Très, très instructif…

Cela dit, la notion de "conspiration" me semble un chouïa abusive. "Convergence d'intérêts" serait sans doute plus approprié.

jeudi, août 14, 2008

Le retour des 45 tours nazes


Juste histoire de rappeler que d'autres merveilles plus merveilleuses encore se trouvent ici.

dimanche, août 03, 2008

RSR's Featuring Album #2


Après des mois de travail acharné, Revolution Sound Records vient de mettre en ligne son deuxième "Featuring Album", où les membres du collectif RSR collaborent en tout sens pour des projets musicaux.

J'ai personnellement commis un texte de SF pour dead joshua :



Un autre exemple, d'une collaboration entre Spleen & People Ignore Who I Am :

Spleen & People Ignore Who I Am

Et voici la liste des artistes impliqués dans le projet :

The lady in the radiator, Electrobolt, Alphonse (trois p'tits points), The e Sound project, People ignore who i am, Dimitri Defrain, Dead Joshua, Otis, Brain Damage, Eosine, Atomic Cat, Empire Rouge Music Concept, Philippe Chavaroche, Deborah Nabet, Anaboat, Spleen, Ls-Otis, Gerry Montet...

Pour télécharger l'album, c'est ici. Vous avez le choix entre tout un tas de formats. Il est aussi disponible sous forme de torrent, en .ogg et en FLAC.

mercredi, juillet 16, 2008

A partir de combien de mécontents vote-t-on ou amende-t-on une loi ?

Je reproduis ci-dessous l'appel lancé il y a quelques semaines par Dogmazic et que j'ai naturellement signé. J'encourage vivement ceux d'entre vous qui exercent une activité artistique — et je sas q'ils sont nombreux — à joindre leurs signatures aux nôtres.

Publié par Rico da Halvarez le 24 juin 2008 :

En réaction à l’appel des artistes contre le piratage paru dans le Journal Du Dimanche nous lançons un contre-appel, car les artistes, ce n’est pas qu’eux, et qu’il est inquiétant de légiférer pour si peu de gens !

Les stars dont le nom suit (source JDD) approuvent* la loi Olivennes, qui si elle passe instaurera la riposte graduée comme réponse au piratage :

Etienne Daho, Christophe Maé, Kery James, Sinik, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, M Pokora, Keren Ann, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Jacob Devarrieux, Elie Seimoun, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Mademoiselle K, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Empyr, Kenza Farah, Shine, Camaro, Diam’s, Renaud, Romane Cerda, Cali et la Grande Sophie.

Voici le texte de la lettre des artistes pour le partage (texte révisé le 13/07/2008). Pour que cela fonctionne, nous vous encourageons à le relayer le plus largement possible :

Nous sommes inquiets, très inquiets, nous aussi. La France a créé les droits d’auteur, certes : enfin non : et il conviendrait d’être précis et ne pas dire n’importe quoi si l’on prétend défendre et illustrer le droit d’auteur (Statute of Ann & Petite histoire des batailles du droit d’auteur). La France adore la culture, certes. Mais l’État français s’apprête une fois de plus à défendre une poignée d’artistes et leur appareil de propagande, qui enrage de n’avoir pas su s’adapter à la nouvelle économie de la connaissance, du partage.

Au lieu d’adapter leur modèle économique, ces Industries du siècle dernier veulent nous offrir des minitels pour accéder à leurs contenus ! Au lieu de constater que la créativité n’a jamais été aussi vigoureuse, dynamique, ces Industries de loisirs avariés pensent encore que le monde entier se pâme devant leurs rengaines à la mode, sentimentales et formatées, ou leurs fonds de catalogue, acquis au détriment des créateurs qui les nourrissent ! Ces corporations à l’agonie agressive ne représentent pas la diversité culturelle, elles lui ont presque toujours fermé leurs portes, dans tous les domaines, ou l’ont pillée sans vergogne pour en tirer du profit. Cela dure depuis bien longtemps… Cela s’accentue même, et nous sommes peu à le dire voyez-vous.

L’ activité artistique a de tout temps toujours été fragile, mise en péril. La plupart de ceux qui ont apporté à la musique, à la culture en général, géants sur les épaules desquelles nous nous tenons, sont morts dans la misère, et parfois l’humiliation et les moqueries de leurs contemporains. Le phénomène touche toujours autant les jeunes créateurs de ce pays ou d’ailleurs. Ils vivent dans leur immense majorité bien en dessous du seuil de pauvreté, dans l’indifférence totale des pouvoirs publics, du public, et de leurs proches. C’est ça la vie des saltimbanques.

Ce n’est pas en légiférant pour perfuser une cinquantaine de millionnaires (enfin, surtout ceux qui en exploitent les revenus), que le problème du piratage sera règlé ! La cause du déclin de l’industrie culturelle n’est certainement pas le développement actuel des échanges d’œuvres, mais l’appétit féroce de leurs receleurs, qui aujourd’hui tirent les ficelles jusque au cœur notre parlement, proposent dans nos lois des mesures contraires aux droits de l’homme et du citoyen, et cherchent à imposer par force les modèles économiques surannés de leur morbide de fin de règne, aveuglés par la vision des gains qui leur filent entre les doigts. Cette crise à pour cause essentielle leur inadaptation aux nouveaux défis qui découlent du développement fulgurant de l’économie numérique.

L’incompétence se paie !
Il faut vivre avec son temps !

Il faut admettre que le public, grâce à Internet, dispose désormais durablement d’une offre culturelle sans barrières. Il faut admettre aussi que toute tentative de contrôle des échanges virtuels n’aura pour effet que d’intensifier les méthodes de contournement, les portes dérobées, et donc de multiplier les contrefaçons, les excès, les dérives.

Il faut au contraire fermement faciliter l’accès aux œuvres, libérer les esprits, ouvrir à la connaissance, éduquer… Pour restituer la confiance ! car nous sommes nombreux à être persuadés que la liberté de créer dépend de plus en plus de la préservation de la liberté d’échange sur internet. Il ne fallait pas nous donner le pouvoir, c’est trop tard nous l’avons.

C’est pourquoi nous encourageons le public à télécharger nos œuvres, à les partager, à les découvrir, que ce soit gratuitement, ou en les achetant lorsque celles-ci l’ont touché. Oui, nous avons confiance en nos concitoyens, qui savent être reconnaissant de la générosité qu’on leur témoigne. Non, nous ne défendons pas la gratuité, mais le bien commun, socle de toute culture civilisée.

Le projet de loi, proposé par la ministre de la Culture, issu de la mission menée à l’automne dernier par Denis Olivennes, nous donne de très bonnes raisons de penser qu’internet risque de se transformer en tombeau de la liberté d’expression.

C’est pourquoi nous nous engageons à le combattre avec toute notre énergie, dans le respect des droits d’auteur, par l’utilisation des licences libres et ouvertes. Et l’exception culturelle qu’elles portent en elles. Cette exception réside dans leur forme de légalité, qui refuse les verrous et la criminalisation des usages culturels, et restitue à la culture son vrai rôle, qui ne se définit pas avec des frontières, des punitions ou des interdits.

Arrêtons de marcher sur la tête !

Nous ne laisserons pas 52 artistes qui ont eu la chance d’échapper à la misère endémique de leurs confrères, et leurs épiciers lobbyistes et avares, dicter leur loi au pays des droits de l’homme ! Nous sommes des musiciens, mais aussi et avant tout des citoyens !

Créateurs ouverts au partage, quelle que soit votre activité artistique, pour signer l’appel, écrivez à villagelibre [at] dogmazic.net, avec dans l’objet de votre mail “Réponse à la lettre des 52″, et dans le corps du message, votre nom d’artiste et le/les endroit(s) ou vous proposez vos œuvres en téléchargement sous licence ouverte. ces informations accompagneront la lettre, qui sera largement diffusée dans les médias qui accepteront de nous laisser exprimer notre opinion.

Premiers signataires :

Sac à boulons, miluz, Trois P’tits Points, People Ignore who i Am, Kew, Philippe Catoire, shaoshyant, Fantastic House, dogbreath, Killroy Was Here, isotrak, kernem, rocksongs, O.P.A, L’Heureux Cycleur, Loubia Dobb System, davidstr, sam, why the a, matmix, Explicite, Siegfried Gautier, Hitmuri, Gloup For Free, dead joshua, Patrick Maverick R, Crème Brûlée, Eddy van G., Ms Piggie Popp, dana hilliot and his friends, aisyk, uberlulu, Miss Helium, P2R Prod, tdBt, Tsunami Wazahari, Roland C. Wagner, Christophe E., TDW, Michel Sardon, Mankind Concept, @dn56, Marco Zakka, a-Sansara, MASTAROTH, Solcarlus, Dom The Bear, Nehoryn, lonah, gestalt orchestra, c reaction, Noize-R, MACAQ, RALAMAX PROD, Jérémie Nestel, Empire Rouge Music Concept, THe lady in the radiator, collectif Revolution Sound Records, Ouroboros, D.E.C.A.Y., Alexis Chatougri, TOTORESK, No Fun, SUSHIDREAD, Virgo, PeLF, Volfoniq, Les Cristaux Liquident … (to be continued)

jeudi, juin 26, 2008

Une immense cheminée


Sur une une cassette de type I toute pourrie tirée de la boîte à chaussures, j'ai trouvé des bouts d'un vieux live — mon deuxième concert avec le groupe, dans un bistrot de lointaine banlieue parisienne et pour ainsi dire à l'intérieur d'une immense cheminée. Il y a notamment la seule version existante de notre morceau disco :



Pendant que j'y étais, j'ai aussi bricolé "Clique sur le mulot", histoire d'insister sur l'ironie :

boomp3.com

jeudi, mai 01, 2008

samedi, avril 26, 2008

La deuxième viendra en son temps

La première face de notre prochain album est en ligne sur Dogmazic et dans La Citerne. Intitulé Lobotomie, il est divisé en deux plages d'une vingtaine de minutes, dont chacune comprend plusieurs morceaux enchaînés. La deuxième viendra en son temps. En attendant, voici la pochette :




Et la face noire de l'album. Le texte d'« Une faux à la main » est tiré de Tekrock.

jeudi, avril 17, 2008

Le quatrième volet de la trilogie


Avec le printemps, voici le quatrième volet de la Trilogie psychédélique — deux morceaux bien dans l'esprit des années 60. Tout comme la pochette, bricolée d'après une photo un peu retouchée de Mr. Ersatz.

J'en profite pour essayer un nouveau site gratuit hébergeant des mp3, BooMP3. Le résultat se trouve ci-dessous, avec « Danse (Et tu n'auras plus peur) », sur un Bo Diddley Beat, enfin à peu près. L'autre titre, « J'suis allé en Inde », est un blues au sitar avec des paroles crétines.



Pour télécharger la chose, c'est .

mardi, avril 08, 2008

Une bonne claque


Boogie Balagan est un groupe que j'ai découvert sur scène samedi dernier et qui m'a collé une bonne claque avec leur mélange de blues, de psychédélique et de gammes orientales. Leur album, que j'ai acheté aussi sec, est excellent. Ils ne sont pas en libre diffusion — nul n'est parfait — mais on peut écouter une bonne partie de leur album sur leur site.

lundi, avril 07, 2008

Une certaine ambiance



Quelques extraits d'un concert de 1990, enregistré un dimanche après-midi au Blues du Nord, dans le quartier de Stalingrad à Paris. Les micros étaient dans le public, alors il y a une certaine ambiance.



Pour écouter l'album et le télécharger, c'est ici.

vendredi, avril 04, 2008

À ne pas confondre avec le murécran

Une fonction amusante de DailyMotion : le « videowall ».



À ne pas confondre avec le murécran des textes de science-fiction des seventies.

mercredi, avril 02, 2008

À titre personnel


Hier soir, en revoyant tard dans la nuit un documentaire sur l'architecture nazie, un détail que je n'avais pas noté la première fois a attiré mon attention : c'est en 1936, aux Jeux olympiques de Berlin, que la flamme du même nom a pour la première fois été portée d'Olympie au site des jeux.

Eh oui, déjà, à cette époque, le Comité international olympique était un grand défenseur de la démocratie. Et c'est reparti pour un tour en 2008.

En 1980, une cinquantaine de pays, les U$A en tête, ont boudé les jeux de Moscou. Cette année, c'est tout juste si l'on évoque vaguement un boycott de la cérémonie d'ouverture. À croire que les Tibétains valent bien moins que les Afghans aux yeux des pays dits occidentaux.

En tout état de cause, à titre personnel, je boycotterai non seulement la cérémonie d'ouverture des jeux de Pékin, mais également la totalité des compétitions et cérémonies, et je vous engage à en faire autant.


C'est beau, le sport.

dimanche, mars 30, 2008

You Say You Want a Revolution ?


J'ai le plaisir d'annoncer que Brain Damage vient d'être coopté dans le collectif Revolution Sound Records, dont on peut trouver ici un résumé du concept. Pour un développement plus détaillé des tenants et aboutissants du projet RSR, c'est .

On peut notamment y télécharger en .ogg le morceau suivant, intitulé « Lobotomie » :

samedi, mars 22, 2008

Rien que des prises jack scellées dans le mur



Tirés de la boîte à chaussures, ces deux morceaux sont le produit de notre tout premier enregistrement en huit pistes, vers la fin de l'année 1983. Ça se passait à Arcueil, dans un « studio » aménagé au fond d'un magasin d'instruments de musique, et ça nous avait coûté une petite fortune pour un résultat qui, à l'époque, nous avait beaucoup déçus. Le type qui s'en occupait n'était pas ingénieur du son, mais, comme on peut l'entendre, il a pris grand soin de la batterie, et notamment de la grosse caisse. Pour le reste… eh bien, il n'y avait pas d'ampli — rien que des prises jack scellées dans le mur.

Étant donnné la place prépondérante occupée dans le mix par la batterie, il était logique de faire l'honneur de la pochette à celui qui maniait alors les baguettes avant tant de puissance et de précision : Éric, que l'on peut également entendre sur le live au Cithéa.

Pour télécharger le vingle, c'est ici.

mercredi, mars 05, 2008

In Memoriam


(Illustration empruntée à ce site.)

vendredi, février 29, 2008

La Botte et le Visage


Ratiatum a changé de nom et s'appelle désormais Numerama, mais le site est demeuré le même, toujours aussi riche en informations intéressantes. Ainsi, il s'est procuré l'avant-projet de loi consécutif au fameux rapport Olivennes, que l'on peut télécharger ici en .pdf.

(Pour ceux qui ne le sauraient pas, Denis Olivennes, grand pourfendeur du téléchargement illégal, est aussi et avant tout le patron de la FNAC, dans les magasins de laquelle il semblerait — c'est la Sacem qui le dit — que l'on puisse acheter des DVD pirates !)

Pour en revenir à l'avant-projet de loi, après l'avoir lu et relu avec attention j'ai décidé de le qualifier de « facho ». Parce qu'il le vaut bien. Cet extrait de l'interview de Christophe Espern sur PC Inpact illustre très bien les raisons qui ont motivé le choix de cet adjectif qualificatif :

« Ainsi, le texte prévoit que les agents de cette autorité administrative dite “indépendante” pourront accéder aux données de connexion sans contrôle de l'autorité judiciaire, c'est-à-dire dans des conditions réservées jusqu'à présent aux services luttant contre le terrorisme ! C'est du jamais vu. De plus, le texte prévoit que cette autorité pourra utiliser ces données à des fins répressives. Or, suite à une censure du Conseil Constitutionnel, les fonctionnaires luttant contre le terrorisme n'ont pas obtenu ce pouvoir. Il est exclusivement réservé à l'autorité judiciaire. »

Que des agents d'une société privée puissent accéder librement aux données de connexion des internautes est non seulement dangereux pour la vie privée, mais aussi pour la démocratie et la liberté d'opinion. On voudrait mettre en place un État policier qu'on ne s'y prendrait pas autrement. D'où l'emploi ci-dessus de l'adjectif « facho », d'autant que c'est la création d'une véritable milice du wèbe que propose l'avant-projet de loi.

Je ne suis pas juriste, et encore moins juriste constitutionnel, mais voilà qui m'a l'air de fort ressembler à une remise à l'honneur du mot le plus long de la langue française, cet « anticonstitutionnellement » jusqu'ici si difficile à placer dans la conversation.

Eh oui, l'industrie culturelle est devenue le fer de lance — ou le cheval de Troie, choisissez l'image que vous préférez — de ces gens qui aimeraient bien tous nous surveiller, nous suivre à la trace, nous pister, voir tout ce qu'on fait, et contrôler à tout moment notre vie privée. Et la France aura bientôt le douteux honneur d'être à la pointe du progrès en la matière.

Je reproduis ci-dessous la position bien différente de la ligue ODEBI, sur laquelle nos valeureux politiques toujours prompts à réduire les libertés individuelles feraient mieux de s'aligner au lieu de lécher la rondelle des tycoons multimillionnaires des industries culturelles. C'est un texte sous licence Creative Commons by-sa.


Consultation publique sur les contenus créatifs en ligne dans le marché unique : position de la Ligue ODEBI.

Résumé:

La Ligue ODEBI est une organisation créée par les associations françaises d'internautes abonnés en haut-débit dans le but de défendre les droits et libertés fondamentaux des citoyens dans la société de l'information : à ce titre, ODEBI répond à votre consultation publique non dans une optique consumériste, mais dans celle de l'actuelle nécessité de défendre les fondements de la démocratie dans la société de l'information.

La défense du droit d'auteur ne peut se faire sans simultanément garantir les droits des citoyens: respect de la vie privée, de la liberté d'expression et de la liberté d'information, droit d'accès au juge indépendant et impartial.

De même, la culture ne se restreint pas à la simple défense des intérêts économiques des industries culturelles : la culture ne vaut que par la possibilité offerte au plus grand nombre d'y accéder. Il ne s'agit donc pas d'un simple problème économique, même si l'accès du plus grand nombre est aussi lié au pouvoir d'achat, dont la considération réaliste bat en brêche la théorie du manque à gagner.


La question des "DRM" (terme restant à définir précisément), dont le contournement est pénalisé par la directive EUCD, comme cela a été souhaité par l'administration Clinton, ne peut quant à elle être traitée séparément de la question des taxes sur les supports numériques : une taxe "copie privée" payée par l'ensemble des citoyens, entreprises et administrations, ne peut exister si des DRM interdisent cette copie privée. Par aileurs, si une copie privée sans restriction ni dégradation était effectivement garantie, il serait nécessaire d'étudier tant la légitimité du prélèvement de cette taxe sur certains acteurs (acteurs de santé par exemple) et sur certains supports (console de jeux, disque durs, téléphones), que celle de la structure ayant le droit de fixer son assiette.


ODEBI propose des mesures législatives pragmatiques et réalistes au niveau de l'Union Européenne: Les DRM portant atteinte au droit de lire sur n'importe quel lecteur, au droit à la copie privée, au respect de la vie privée, ou à la sécurité informatique, doivent être interdits sur le territoire de l'Union. Leur conception, promotion, et la distribution commerciale de contenus les implémentant, doivent être pénalement sanctionnées. Cependant, afin de préserver la possibilité d'accès aux contenus élaborés hors de l'Union Européenne, la conception, la promotion, la diffusion, la détention et l'utilisation de dispositifs permettant de contourner de tels DRM doivent être libres et clairement garanties par la Loi.


Concernant la diffusion des contenus et les licences multi-territoriales : s'il est dans le principe admis que l'évolution est d'élargir la possibilité de diffusion géographiquement, il doit aussi être admis que le sens de l'histoire consiste à autoriser des acteurs de plus en plus petits et nombreux à diffuser des contenus. De ce fait, l'autorisation de mise à disposition(upload) par les internautes semble inéluctable, et, étant entendu que le téléchargement pur (download) relève strictement de la copie privée (qui ne saurait être remise en question, au moins tant qu'existera une taxe copie privée), les échanges de pair à pair devraient pouvoir être légalisés. Parallèlement à cette démocratisation du droit de diffusion, un droit de citation audiovisuel, indispensable au bon fonctionnement de toute démocratie, doit être clairement assuré par la Loi, afin que le droit d'auteur ne soit utilisé à des fins de censure comme cela a récemment été fait en France.


Ayant participé aux consultations de la mission Olivennes, ODEBI ne recommande pas que les mesures qui en sont sorties soient copiées par d'autres états-membres: L'impartialité de cette mission est questionnable en raison d'un conflit d'intérêt (puisque Mr Olivennes est le PDG de la FNAC, un acteur majeur de la vent en ligne de contenus culturels), le consensus allégué par le Ministère de la Culture n'a jamais existé, et la riposte graduée et le filtrage ne sont pas compatibles avec le respect des droits et libertés des citoyens. L'instauration d'une répression massive des boucs-émissaires que sont les téléchargeurs est un contre-sens commercial qui, loin de rétablir les ventes des industries culturelles, ne pourrait que les faire chuter encore plus. Enfin, en matière de protection de l'enfance, ODEBI préconise que les établissements scolaires soient "sanctuarisés" afin qu'aucun lobby ne puisse y effectuer une quelconque propagande, voire y proférer des menaces (d'emprisonnement, par exemple), dans le but de promouvoir ses intérêts économiques comme cela a pu se faire en France, et comme il est possible que cela se fasse de nouveau.


Gestion numérique des droits (DRM)


1) Estimez-vous qu’en encourageant l’adoption systèmes de DRM interopérables, on favorise le développement de services de contenus créatifs en ligne dans le marché intérieur? Quels sont les principaux obstacles à des systèmes de DRM pleinement interopérables? Quelles pratiques recommandez-vous en matière d’interopérabilité des DRM?


Il ne s'agit pas que de favoriser le développement de services, il s'agit aussi de respecter les droits des utilisateurs: l'interopérabilité est une condition nécessaire à la possibilité de lire sur le lecteur dont on dispose. Ce droit de lire ne saurait être remis en cause ou limité. Il revient au législateur de l'affirmer clairement, et de garantir au public qu'il puisse aussi disposer d'outils lui permettant de pouvoir exercer effectivement ce droit dans tous les cas de figure possibles, en particulier lorsqu'un fournisseur de contenus DRMisés contrevient à la possibilité d'exercer ce droit.


2) Estimez-vous que l’information des consommateurs sur les systèmes de DRM en ce qui concerne leur interopérabilité et leurs caractéristiques en matière de données personnelles devrait être améliorée? À votre avis, quels seraient les moyens et les procédures les plus adaptés pour améliorer l’information des consommateurs en matière de systèmes de DRM? Quelles pratiques recommandez-vous en ce qui concerne l’étiquetage des produits et des services numériques?


Le problème n'est pas d'informer les utilisateurs, il est de garantir leurs droits élémentaires: droit de lire, droit de faire des copies sans restriction ni dégradation, respect de la vie privée et de la sécurité informatique, liberté d'expression et d'information, droit de citation. Prétendre informer les utilisateurs sur telle ou telle restriction de l'un de ces droits reviendrait à admettre que ces droits pourraient ne pas être garantis par la loi: cela est totalement inacceptable.


3) Estimez-vous qu’en réduisant la complexité et en améliorant la lisibilité des accords de licence de l’utilisateur final (EULA, end-user licence agreement), on favorise le développement de services de contenus créatifs en ligne dans le marché intérieur? Quelles pratiques recommandez-vous en matière d’accords de licence? Existe-t-il des points particuliers en matière d’accords de licence qui méritent d’être approfondis?


Le problème est identique à celui de la question précédente: Si l'esprit réel de la question est de demander d'informer clairement les utilisateurs sur les restrictions de leurs droits, cela n'est pas acceptable.La seule information devant être clairement exprimée dans ce type de licence est que les droits des utilisateurs mentionnés ci-dessus sont respectés. Ces droits doivent évidemment être clairement garantis par la Loi. Une protection efficace de ces droits nécessite que les DRM portant atteinte au droit de lire sur n'importe quel lecteur, au droit à la copie privée, au droit de citation, au respect de la vie privée, ou à la sécurité informatique, doivent être interdits sur le territoire de l'Union, et que leur conception et promotion, ainsi que la distribution commerciale de contenus les implémentants, soient pénalement sanctionnées.


4) Considérez-vous que des mécanismes alternatifs de résolution des litiges, en ce qui concerne la mise en oeuvre et la gestion des systèmes de DRM, renforceraient la confiance des utilisateurs dans les nouveaux produits et services? Quelles pratiques recommandez-vous à cet égard?


Non. Historiquement, en France, la création de l'autorité chargée de ces litiges a une origine simple:


Durant la transposition de la directive EUCD, le ministre de la Culture avait promis de garantir le droit à la copie privée. Les industries culturelles ayant fait pression, en particulier pour interdire la possibilité de copier les DVD, le ministre français s'est défaussé sur une autorité parallèle chargée de dire le droit à la copie privée au cas par cas. Le rapporteur Vanneste ayant quant à lui clairement expliqué que le nombre de copies autorisées par l'autorité pouvait très bien être égal à zéro.


Il est donc simplement nécessaire que la loi dise une fois pour toute ce droit à la copie privée, sans restriction, ni dégradation, ni incorporation d'empreintes pouvant porter atteinte au respect des données personnelles. Il n'est pas envisageable que ce type d'autorité soit un moyen d'empêcher les citoyens de faire appel à un juge indépendant et impartial pour régler un litige.


5) Considérez-vous qu’il est nécessaire de garantir un accès non discriminatoire (par exemple en ce qui concerne les PME) aux solutions de DRM afin de maintenir et d’encourager la concurrence sur le marché de la diffusion de contenus numériques?


Les DRM portant atteinte aux droits des utilisateurs doivent être interdits dans l'Union Européenne. Pour autant, il est nécessaire que les utilisateurs puissent accéder à des contenus en provenance de l'extérieur de l'Union: l'Union ne pouvant imposer aux fournisseurs de services hors Union Européenne d'ouvrir leurs DRM, il lui faut autoriser la conception, la promotion, la diffusion, la détention, et l'utilisation de tout outil permettant de supprimer de n'importe quel DRM tout élément portant atteinte à la sécurité informatique, à la vie privée, au droit de lire, ou au droit de copie privée sans restriction ni dégradation ni atteinte au respect des données personnelles.


Licences pour plusieurs territoires


6) Estimez-vous que la question des licences multi-territoriales doit faire l’objet d’une recommandation du Parlement européen et du Conseil?


Plus généralement: les citoyens doivent tous pouvoir accéder de façon égale et sans discrimination aux contenus, au même moment, et en tout lieu. Le filtrage du net n'étant pas acceptable dans les démocraties, les instances européennes devront prendre les mesures permettant d'assurer l'égalité de tous les citoyens en ce qui concerne l'accès aux contenus. Il ne s'agit pas de commerce, mais de respecter un principe fondamental: celui de l'égalité, en matière d'accès à la culture et à la connaissance.


Offre licite et piratage

A noter: Le terme « piratage » n'est pas neutre.


9) Comment une collaboration approfondie et efficace entre parties intéressées peut-elle améliorer le respect des droits d’auteur dans l’environnement en ligne?


Une condition nécessaire au respect du droit d'auteur est le respect des droits fondamentaux du public. Il n'y a pas de solution viable en dehors de cet équilibre...


Exemple: durant la transposition de la directive EUCD, un amendement prévoyait d'autoriser le contournement des mesures techniques de protection à des fins d'usage licite. Cet amendement a été rejeté. Ce faisant, le législateur français a clairement démontré sa volonté de produire un texte criminogène. Un texte qui fait du simple fait de tenter de lire un contenu qu'on a acheté un crime est un texte qui n'a aucune crédibilité, et qui a peu de chances d'être respecté.


Les élus, et le législateur doivent être garants des droits fondamentaux des citoyens, et trouver les moyens de contre-balancer les pressions que les lobbies culturo-industriels exercent depuis des années. Des accords interprofessionnels comme ceux réalisés en France ne peuvent pas garantir le respect des droits des citoyens, qui sont de fait exclus de ces accords: c'est au législateur de garantir leurs droits. En pratique, il faut donner au public les moyens d'accéder aux débats -dès le début- et de se faire entendre.


D'un point de vue méthodologique, il semble donc inapproprié de se pencher uniquement sur le droit d'auteur, sans considérer les droits du public. De même, il n'est pas possible de légiférer sur les DRM portant atteinte à la copie privée, sans légiférer sur les taxes copie privée prélevées sur les supports numériques. Le choix est simple : soit les DRM portant atteinte à la copie privée sont autorisés, et il faut supprimer la taxe, soit on maintient la taxe, et il faut interdire ces DRM, et autoriser clairement leur contournement. Toute solution intermédiaire censée prendre en compte chaque cas spécifique ne peut -au regard de la diversité des supports et moyens de diffusion, et de leur évolution rapide- que mener à un système extrêmement coûteux, et d'une complexité ingérable en pratique.


10) Estimez-vous que l’accord récemment signé en France est un exemple à suivre?


Non. Le mécanisme de riposte graduée prévu par la France n'est pas acceptable, comme nous l'avons déjà affirmé à la commission CULT.


Tout d'abord, la ministre de la Culture française a nommé Denis Olivennes pour présider la mission chargée d'étudier les conditions de mise en oeuvre de la riposte graduée. Or Denis Olivennes est le PDG de la FNAC, sans doute le plus gros vendeurs de contenus culturels en France.


Ensuite, la mission qui lui a été confiée était de demander aux différents acteurs comment la riposte graduée pouvait être mise en oeuvre. Or il aurait fallu au départ se poser la question de la pertinence même d'une telle riposte graduée.


Les associations ont eu le plus grand mal à être auditionnées par le mission Olivennes, et n'ont eu droit qu'à un temps de parole négligeable par rapport à celui accordé aux autres acteurs.


Le jour même de l'audition des associations Odebi, April, et Stop DRM, le gouvernement français a manipulé l'opinion publique en annonçant qu'un consensus s'était dégagé parmi les acteurs auditionnés, alors que tous ces acteurs associatifs avaient rejeté le contenu même de la mission Olivennes. Prévoyant une telle manœuvre, la Ligue Odebi avait pris le soin de lire sa position mot pour mot, en dépit des résistances de Denis Olivennes, et de la diffuser ensuite sur internet afin qu'aucune contestation ne soit possible.


La méthode a consisté à passer par des accord interprofessionnels, dont les citoyens ont de fait été écartés. Le gouvernement français s'est pour sa part engagé à proposer un projet de loi nécessaire à la mise en oeuvre effective de la riposte graduée : ce faisant, il préjuge des choix du parlement.


Concernant le filtrage: la rédaction initiale du texte des accords de l'Elysée prévoyait sa mise en oeuvre après l'adoption de la loi prévue par ces accords, mais au dernier moment, cette condition a été supprimée des accords, et l'expérimentation du filtrage a donc commencé en France sans aucun débat démocratique.


La riposte graduée consistera à désabonner faire désabonner les foyers soupçonnés de téléchargement/mise à disposition de contenus protégés par le droit d'auteur.


Une autorité administrative aura le pouvoir d'imposer ce désabonnement sans même l'intervention d'un juge: Les citoyens français sont donc privés de leur droit d'accès à un juge indépendant et impartial.


Un désabonnement concerne un foyer entier, et non une seule personne: quelle est la démocratie qui sanctionne l'ensemble d'une famille?


Une fois désabonné, le foyer continuera à payer l'abonnement.


Afin d'empêcher les foyers de récupérer un abonnement chez un autre fournisseurs, l'Etat français constituera un fichier national des familles soupçonnées de téléchargement/mise à disposition de contenus protégés par le droit d'auteur.


Le désabonnement est une sanction totalement disproportionnée qui prive tous les membres d'une famille de leurs droits civiques numériques, de leur droit à l'information, à la libre expression, à la communication, d'accès à l'administration en ligne, entre autres.


Plus grave: les données de connexion des internautes français seront enregistrées, et pourront être accédées sans même l'intervention d'un juge. La France va même plus loin en la matière, que ce qui a été imposé par les très controversées lois anti-terroristes...


11) Estimez-vous que la mise en oeuvre de mesures de filtrage serait un moyen efficace pour éviter les atteintes aux droits d’auteur en ligne?


Le filtrage du net n'est pas acceptable dans une démocratie. La mise en oeuvre d'infrastructures de filtrage ouvre la porte aux pires dérives, telles que celles constatées aujourd'hui en Chine. La protection du droit d'auteur ne peut en aucune façon se faire en portant atteint à la liberté d'expression et d'information des citoyens : la Loi française, depuis la transposition de la directive 2000-31, considère que les intérêts économiques du secteur audiovisuel sont supérieurs à la liberté d'expression des citoyens français.


Une plate-forme française de partage de vidéo met actuellement en place un dispositif de filtrage: ce dispositif constitue un grave danger pour la liberté d'expression et d'information. Un extrait vidéo montrant une prestation du président français au salon de l'agriculture a été consulté des millions de fois sur de tels sites de partage, et les citoyens français ont ainsi pu s'informer d'un fait important de la vie politique française. Le journal ayant publié cette vidéo a semble-t-il demandé qu'elle soit retirée des plate-formes de partage vidéo, au nom du droit d'auteur. Si ces plate-formes vidéo avaient mis en oeuvre un dispositif de filtrage, cette vidéo du président français n'aurait pas pu y être consultée. Cela aurait constitué une censure extrêmement grave.


Cet exemple illustre aussi la nécessité urgent de garantir un droit de citation à l'âge numérique par une Loi claire : Les démocraties ne peuvent aujourd'hui plus se passer d'un droit de citation multimédia.


Le seul filtrage acceptable est celui de contenus inadaptés aux mineurs, et ce filtrage doit être fait sur les machines des utilisateurs, à leur demande, et nulle part ailleurs.


La Ligue ODEBI

jeudi, février 28, 2008

Punk-Playback


Juste un petit vingle avec les backing tracks de la « Chanson grossière » et de « Consensus zéro ». La photo, prise à la Showcase party façon Pola, est de Mr. Ersatz. Merci à lui.



Pour le télécharger, c'est ici.

lundi, février 25, 2008

Ça compile à tout va


Le sobre et joli site Octavener vient de réaliser une compilation réunissant dix-sept groupes et artistes venus d'horizons musicaux variés : chanson française, electro, rock, noisy, etc. Brain Damage figure au sommaire avec un titre inédit, « Une faux à la main », adaptation du texte d'une chanson de Tekrock.

Pour télécharger la compile, c'est ici.

mardi, février 05, 2008

Rien qu'un bout de cerveau

C'était bien. Z'auriez dû venir.

lundi, janvier 28, 2008

D'un anniversaire à l'autre

Notre dernier concert remonte à quinze ans. Nous avions joué pour l'anniversaire d'une copine dans un réfectoire, avec les X-Men. Je me souviens que j'étais monté sur un chariot servant à porter les repas et que Charlie Doll, l'ancien batteur de Jad Wio, m'avait poussé à travers toute la salle. Un truc de ouf, comme on dit.
Eh bien, j'ai la joie et le plaisir et tout ça de vous annoncer que Brain Damage participera ce week-end avec quinze autres groupes à la OneShowCasesParty qui aura lieu à Roubaix, à La Condition humaine. Si vous voulez venir, les renseignements sont . Il y a vraiment du beau monde, accouru de toute la France à pied, en voiture et en TGV.
Le plus amusant, c'est que le festival en question est aussi organisé pour un anniversaire.
Je n'ai plus qu'à trouver un chariot, moi.

mercredi, janvier 23, 2008

Tout est dit




C'est quand même plus sympa que ci-dessous, non ?

Du fric de nos impôts pour les scientos ?

À en croire cet article, une révision de la loi de 1905 serait en préparation, qui permettrait à l'État d'employer l'argent de nos impôts pour financer certaines sectes. L'information provenant du Canard enchaîné, il est à craindre qu'elle recèle un fond de vérité.

Remarquez, on pouvait s'y attendre :


Espérons seulement que ça ne termine pas comme ça :


Je crains qu'il ne soit grand temps de recommencer à bouffer du curé, du pasteur, de l'imam, du rabbin, etc.

Et pendant ce temps-là :

samedi, janvier 19, 2008

Toute une boîte à chaussures

Philippe, notre ancien clavier, membre fondateur de Brain Damage — c'est lui qui figure sur la pochette de Méfie-toi du savant fou ! — a ressorti d'un placard les vieilles bandes qu'il conservait depuis des lustres. Il y en a toute une boîte à chaussures, datant pour l'essentiel des années 80. maintenant, il va falloir que j'écoute tout ça pour faire le tri.

En attendant, j'ai commencé à mettre en ligne sur Dogmazic des bouts d'un concert au Blues du Nord en avril 1990. Par exemple cette version arrache de « Méfie-toi du savant fou ! ».

mercredi, janvier 16, 2008

Étant donné la qualité sonore

Toujours dans mon idée de d'exhumer de vieux lives de Brain Damage, j'ai passé un moment sur une cassette enregistrée sur la scène du Parc, où nous répétions à l'époque. Le son d'origine n'était franchement pas terrible, mais je me suis obstiné parce que nous n'avons joué que quelques mois avec le batteur qu'on entend dessus et qu'il n'existe que très peu d'enregistrements avec lui — la version studio de “(T'aimer) C'est aller à la mort”, peut-être celle de “Paris, la nuit”. Une fois les reprises ôtées, ainsi que les morceaux franchement foirés, il reste dix titres. Étant donné la qualité sonore, la pochette est celle d'une cassette audio :




Voici le premier morceau : une version pour ainsi dire antique de “La peur est en nous” :



L'album est écoutable et téléchargeable ici, , ou encore .

vendredi, janvier 04, 2008

Enfin une bonne nouvelle

Le rallye Dakar 2008 est annulé.

Chickens.

mardi, janvier 01, 2008

Que feront les gros bonnets ?

Histoire de tester un nouveau stream vidéo, voici un petit hommage à Norman Spinrad, encore et toujours tiré du même concert :