La naïveté volontaire d'une chanson des Ramones a quelque chose de profondément rafraîchissant. Peu de gens ont su aller droit au but avec autant d'intelligence appliquée à la crétinerie la plus profonde.
Prenez le premier album des Ramones, posez-le sur la platine — ou dans la platine si vous avez un de ces fichus lecteurs de CD — et allez tout droit à « Now I Wanna Sniff Some Glue » pour 1:35 de pur bonheur crétinoïde.
Le texte est composé en tout et pour tout d'une strophe de quatre vers répétée deux fois, avec un break « one-two-three-four-five-six-seven- eight » entre les deux couplets. Qui sont eux-mêmes la quasi répétition de deux vers où seul le sujet change :
Now I wanna sniff some glue
Now I wanna have somethin' to do
All the kids wanna sniff some glue
All the kids wanna have somethin' to do
Et voilà. Plus basique, tu meurs. Pourtant, comme on peut le constater, il y a un sens profond dans ce texte. Par la répétition, le chanteur se présente comme un gosse. Qui sniffe de la colle parce qu'il s'ennuie. La chanson n'exprime rien d'autre.
Pas si bête, en fait.
Une telle simplicité relève du grand art et l'aspect primitif de la musique suggère que les Ramones lorgnent ici volontairement vers un minimalisme qui, en un sens, n'a rien à envier à celui des compositeurs plus expérimentaux — ni à celui d'un morceau aussi antique que « Be Bop A Lula ».
Il y a du génie là-dedans.
lundi, décembre 18, 2006
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3 commentaires:
JE suis d'accord.
Les Ramones,furent de purs génies.
Décidemment je suis heureux d'être passé sur ton blog, Flower_Pot;
Sheena is a punk rocker.
L'année commence bien....
J'allais tout bonnement écrire un article nomé Now I wanna sniff some glue, quand je tombe sur cet écrit rondement mené!
En gros j'adhère!
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