jeudi, février 15, 2007

Prog punk ou New Wave speed ?

Pendant que j'écoutais et réécoutais les morceaux du live en cherchant sur quelle fréquence agir pour me rapprocher du son que j'avais dans la tête, je rêvassais aux mondes de la musique et de l'industrie musicale — et à leurs rapports tout de même basés sur une certain domination. J'étais aussi en train de lire un excellent bouquin d'un journaliste rock anglais sur la période post-punk (1978-1984), qui se trouve couvrir ce que j'appellerai ma « jeunesse », avec la bière, le shit et les décibels, comme chantaient Duroc. Pour l'instant, ça ne parle que de groupes qui nous ont plus ou moins influencé, nous, les Brain Damage de Bagneux. J'en discutais hier avec Nono, qui a admis sans hésiter l'influence de Magazine, le groupe fodé par Howard Devoto après son départ des Buzzcocks. Je me souviens qu'il écoutait pas mal Killing Joke, et même les Résidents. Moi, j'ai toujours eu un faible pour Kraftwerk, les tout premiers Cure me procurent toujours un état hypnotique et l'on ne m'ôtera pas de lidée que War est un sacrément bon album, voire le meilleur de U2. Les autres avaient des influences diverses mais analogues.

Nous sortions du feu de paille sinistre et éblouissant du punk. Maintenant qu'il avait accompli son œuvre de destruction, il fallait reconstruire. C'est pourquoi la période en question est riche en expériences de toutes sortes, certaines s'appuyant sur ce qui avait précédé le punk, du glam rock à des choses plus progressives. Real Life, premier album de Magazine, était l'affirmation d'une ambition qui renouait, entre autres, avec le King Crimson et Roxy Music ; il suffit d'en écouter le premier morceau de la face un pour s'en convaincre. Et, de l'autre côté de l'Atlantique, l'acid rock pointait sous les doigts des guitaristes de Television.

Ce concert a été enregistré le 15 septembre 1984, alors que la riche période en question touchait à sa fin. Détail amusant, cette formation n'a plus jamais rejoué ensemble par la suite. Le bassiste a vendu sa basse, le batteur a arrêté la batterie… Nous n'étions plus que trois quand nous avons reformé le groupe, quelques années plus tard. À ce moment-là, nous avons pris une orientation plus garage punk 60's. Sans doute parce que la musique du cru 1984 de Brain Damage avait été l'expression d'un environnement musical qui n'existait plus.

À l'époque, nous éhttp://www.blogger.com/img/gl.link.giftions incapables de définir notre style musical. On disait qu'on faisait de la new wave speed, du punk mélodique… des trucs comme ça. Vu le nhttp://www.blogger.com/img/gl.link.gifombre de désignations qui ont fleuri à la fin des années 70 et au début des années 80, nous ne devions pas êtres les seuls. Aujourd'hui, je serais tenté de parler de prog punk, juste pour rire.

En guise d'illustration, « Que justice soit faite ! » un morceau qui ne sera pas sur le live parce qu'il y a trop de plantes :



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