samedi, février 24, 2007

Le « Jack l'Éventreur » de Screamin' Lord Sutch

J'ai un peu étoffé le site de Brain Damage. Au lieu d'une seule page, il en compte désormais quatre. On y trouve essentiellement de la musique, avec des morceaux live et des versions alternatives de titres déjà en ligne. Tout ça est appelé à évoluer et à changer irrégulièrement.

En triant de vieilles bandes, notamment des DCC — mais si, rappelez-vous, c'est un magnéto cassette numérique que Philips a essayé de lancer au milieu des années 90, avant de revendre tout son catalogue musical à Seagram et de sortir un graveur de CD de salon —, je suis encore tombé sur des morceaux dont nous avions totalement oublié l'existence. Notamment une petite chanson garage toute mixée à laquelle il ne manque plus qu'un chant.

C'est fou ce qu'on peut laisser traîner.

Il y a aussi des live, en général bien pourris ; ça va de la prise en sortie de console avec la grosse caisse, les claviers et la voix beaucoup trop en avant à l'enregistrement caverneux genre magnéto cassette au fond de la salle, en passant par des trucs archi-saturés. J'ai quand même réussi à récupérer un morceau dont je n'avais aucune version potable. Il s'appelle « Prisons intérieures » et l'enregistrement a été réalisé à Meudon-la-Forêt en 1989, dans un festival en plein air près du bois. On avait joué pour la balance le « Jack l'Éventreur » de Screamin' Lord Sutch et, plus tard, pendant le concert, les gamins — pas bien grands — qui étaient là à la balance n'arrêtaient pas de crier « Jack l'Éventreur » en se marrant comme des baleines.



J'ai aussi mis la main sur des trucs enregistrés quand on répétait avec Christian Boulé. Dont une excellente version à deux guitares d'« Elastic minute », un instrumental bien psychédélique de son premier album, un massacre absolu de « 22 Broad Street », du même album, et deux ou trois titres inédits bien rock'n'roll que j'aimerais bien partager. Mais les morceaux de Christian, qui a disparu en 2002, ne sont malheureusement pas sous licence de libre diffusion. Dommage.

jeudi, février 15, 2007

Prog punk ou New Wave speed ?

Pendant que j'écoutais et réécoutais les morceaux du live en cherchant sur quelle fréquence agir pour me rapprocher du son que j'avais dans la tête, je rêvassais aux mondes de la musique et de l'industrie musicale — et à leurs rapports tout de même basés sur une certain domination. J'étais aussi en train de lire un excellent bouquin d'un journaliste rock anglais sur la période post-punk (1978-1984), qui se trouve couvrir ce que j'appellerai ma « jeunesse », avec la bière, le shit et les décibels, comme chantaient Duroc. Pour l'instant, ça ne parle que de groupes qui nous ont plus ou moins influencé, nous, les Brain Damage de Bagneux. J'en discutais hier avec Nono, qui a admis sans hésiter l'influence de Magazine, le groupe fodé par Howard Devoto après son départ des Buzzcocks. Je me souviens qu'il écoutait pas mal Killing Joke, et même les Résidents. Moi, j'ai toujours eu un faible pour Kraftwerk, les tout premiers Cure me procurent toujours un état hypnotique et l'on ne m'ôtera pas de lidée que War est un sacrément bon album, voire le meilleur de U2. Les autres avaient des influences diverses mais analogues.

Nous sortions du feu de paille sinistre et éblouissant du punk. Maintenant qu'il avait accompli son œuvre de destruction, il fallait reconstruire. C'est pourquoi la période en question est riche en expériences de toutes sortes, certaines s'appuyant sur ce qui avait précédé le punk, du glam rock à des choses plus progressives. Real Life, premier album de Magazine, était l'affirmation d'une ambition qui renouait, entre autres, avec le King Crimson et Roxy Music ; il suffit d'en écouter le premier morceau de la face un pour s'en convaincre. Et, de l'autre côté de l'Atlantique, l'acid rock pointait sous les doigts des guitaristes de Television.

Ce concert a été enregistré le 15 septembre 1984, alors que la riche période en question touchait à sa fin. Détail amusant, cette formation n'a plus jamais rejoué ensemble par la suite. Le bassiste a vendu sa basse, le batteur a arrêté la batterie… Nous n'étions plus que trois quand nous avons reformé le groupe, quelques années plus tard. À ce moment-là, nous avons pris une orientation plus garage punk 60's. Sans doute parce que la musique du cru 1984 de Brain Damage avait été l'expression d'un environnement musical qui n'existait plus.

À l'époque, nous éhttp://www.blogger.com/img/gl.link.giftions incapables de définir notre style musical. On disait qu'on faisait de la new wave speed, du punk mélodique… des trucs comme ça. Vu le nhttp://www.blogger.com/img/gl.link.gifombre de désignations qui ont fleuri à la fin des années 70 et au début des années 80, nous ne devions pas êtres les seuls. Aujourd'hui, je serais tenté de parler de prog punk, juste pour rire.

En guise d'illustration, « Que justice soit faite ! » un morceau qui ne sera pas sur le live parce qu'il y a trop de plantes :



mercredi, février 14, 2007

Un souvenir de George Orwell

À la réécoute, ce vieux live n'est pas mal du tout, surtout après un bon passage à travers un égaliseur graphique. Un document de la fin de l'ère post-punk, une époque où les missiles se regardaient de travers par-dessus le Rideau de fer. Il s'agit du dernier concert de cette version de Brain Damage, enregistré le 15 septembre 1984 au Cithéa, une petite salle de l'est parisien.

Certains morceaux restaurés sont déjà en ligne et les autres le seront bientôt sur les sites habituels. Il y en a dix au total, qui donnent une idée assez exacte de comment cette formation sonnait sur scène. Le Cithéa avait un bon ingénieur du son.

La pochette est un nouveau détournement de l'affiche au pompier de Francis Saint-Martin. Je ne m'en lasse pas.






Jamendo : Free music

dimanche, février 11, 2007

Les visages de la Dame blanche

Hier, j'ai totalement refondu le site officiel de Brain Damage. Il ne fait toujours qu'une seule page, mais elle est, me semble-t-il, plus accueillante que l'ancienne.

Sinon, voici deux morceaux enregistrés en concert au mois de septembre 1984.

Visages sur l'écran



Dame blanche