Ô hadopiste
Tu avais juste soixante ans
On a brandi un chiffon rouge
Et on t'a dit : "Rentre dedans
Tout ce qui bouge."
C'est pas exprès que t'étais fasciste,
Ô hadopiste.
Même si, de concert en concert,
T'as perdu ton intelligence.
Tu sais qu'il n'y a ici-bas
Que deux engeances:
Les internautes et les pirates,
Ô hadopiste
Peu à peu on t'a oublié,
Héros de toutes les défaites
On a oublié les chansons
Que tu as faites.
Tu dénonces ceux qui téléchargent,
Ô hadopiste.
T'as rien perdu de ton talent,
Tu rates pas une occasion
Mais comme on t'écoute pas vraiment,
Tu trouves ça con.
C'est peut-être pour ça que t'as les yeux tristes,
Ô hadopiste.
Mais si t'es vraiment trop gêné
Qu'on te télécharge même pas,
Tu peux toujours te recycler
Chez tes petits frères.
Je crois qu'on engage dans la Police,
Ô hadopiste.
(D'après Maxime Le Forestier.)
lundi, mai 04, 2009
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1 commentaire:
Excellent !
J'ai vraiment peur de finir ainsi, en vieux con : j'espère que ça n'est pas une fatalité !
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